Le concept du « Changement » au Bénin : Un air à la mode qui risque d’être galvaudé
Un vent de « changement » souffle actuellement sur le Bénin. Les effluves qui l’accompagnent poussent les Béninois à avoir foi en un avenir radieux de leur pays. Avec la bonne volonté exprimée à travers leurs actes par le nouveau Chef de l’Etat, il ne peut en être autrement. Cependant l’avenir doit être abordé avec volontarisme, méthodologie, circonspection, rationalité et pragmatisme si l’on ne veut pas que ce nouveau vent s’estompe de façon désagréable comme la plupart des périodes d’espérances qui ont jalonnées le Bénin tout au long de son histoire.
Le raz-de-marée électoral réalisé par le président Boni Yayi au second tour des élections présidentielles de Mars 2006 est le produit de la conscience collective des forces sociales déterminées à promouvoir des changements positifs dans le quotidien des Béninois. Cette conscience a été induite par la gabegie, la mauvaise gouvernance et l’irresponsabilité notoire et coupable des gouvernants d’alors. , Il est du devoir de tous de rester éveillé si ce vent de changement tant prôné par les masses populaires, n’en vient à connaître le sort des typhons qu’ont été, pour ne citer que ceux là, la gestion pratique calamiteuse de
Ce vent de changement qui souffle actuellement doit donc être celui d’un changement concerté, centré sur l’individu, participatif, représentatif et contrôlable à tous les niveaux, prônant la culture de la paix et de l’égalité des chances, le tout empreint de justice sociale. La pratique et la promotion de la coopération et de l’intégration régionale aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Bénin permettra l’entraide entre les peuples en vue de leur destin commun vers le développement durable. L’expertise des pays occidentaux et asiatiques ne nous sera nécessaire que pour les projets que nous jugeons nous-même nécessaires à notre développement.
Si tous ces préalables ne sont pas remplis, « le changement » tant désiré par les masses laborieuses des villes et campagnes demeurera dans les faits, l’apanage des théoriciens de tout acabit et le thème à la mode des conférences, séminaires, colloques et autres messes qui seront organisés ces cinq dernières années.
Eric OTCHOUN
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